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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 16:24

 

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Imaginons un instant que l’on ouvre les yeux, qu’une lumière aveuglante vienne nous effrayer. L’évidence alors nous abasourdît de ses maux et notre coquille si fragile, notre cocon si poreux glisse entre nos doigts en sable. Celui même avec lequel on les avait construits.

C’est à peine né que nos œillères se mettent en place, de vieux carrés de cuir opaques à 90°, confectionnés voilà des siècles. Nous les habitons depuis tant de temps qu’il nous est difficile de les considérer autrement qu’une simple partie de notre corps. Un bras. Une jambe. Un nez. Et même devant le miroir, dans la salle de bain au matin ou au détour d’une rue dans une fenêtre, elles sont un de nos cheveux, l’index tendu, nos lèvres qui se séparent puis se rejoignent.

Ce moment a pris des années. Ses contours se peignent avec la lenteur d’un ennui. Ce n’est qu’après un million de pensées, un bon millier d’actes, des pléiades de discussions, une poignée d’erreurs et de cœurs brisés que j’ai bien voulu me poser et laisser aller.

Pourquoi et comment, progressivement, j’ai décidé d’enlever cet appendice, reste une entente obscure, un conciliabule supérieur et inaccessible.

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